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HOMMAGE : Pr Lazare KAPTUE, légende de la médecine africaine

Le professeur Lazare KAPTUE était une véritable institution dans le domaine de la santé en Afrique. La sommité partie ce 12 avril 2021 à l’âge de 82 ans était une véritable légende au parcours extraordinaire et aux réalisations exceptionnelles. Ambitieux, visionnaires et amoureux de l’humanité, depuis toujours, le professeur KAPTUE avait fait de la recherche de l’excellence un style de vie.

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Tout commence à la mission Catholique de Mbanga en 1946 où le professeur Lazare KAPTUE commence ses études primaires. Élève brillant, il gravit avec aisance l’étape du primaire et effectue ses études secondaires au prestigieux collège François Xavier Vogt de Mvolyé à Yaoundé. Il obtient son baccalauréat option Sciences expérimentales en 1959. Le génie sait exactement ce qui veut faire et prend la direction de la France pour ses études supérieures.


C’est à la Faculté Mixte de Médecine et de Pharmacie de Toulouse et à la faculté de Médecine de Paris que le professeur étudie la médecine. À 28 ans, il soutient sa Thèse de Doctorat en Médecine à Paris en 1967. Loin d’être satisfait, Lazare KAPTUE multiplie les formations et la recherche. Il obtient son Certificat d’Hématologie Générale à Saint-Louis à Paris en 1970. Après son Attestation d’Étude Approfondie d’Immuno – Hématologie à Saint-Antoine à Paris en 1971 et son Diplôme d’Études et de Recherche en Biologie Humaine à Saint Antoine en Immuno – Hématologie et Immunogénétique Humaine en janvier 1973, en novembre de la même année, il est agrégé de Médecine en France option Immunologie, Hématologie et maladie du sang.


Professeur respecté de par le monde pour son savoir et ses recherches, Lazare KAPTUE était un homme multidimensionnel qui tout au long de sa carrière avait su se démarquer et répondre présent à chaque fois que son pays, l’Afrique et le monde avaient besoin de lui.
Il commence sa carrière à la Faculté de Médecine de Paris comme Moniteur de Parasitologie à la chaire de Parasitologie. Il enchaîne les responsabilités et dispense le savoir en France et en Angleterre. Sa vie est partagée entre les laboratoires, les amphis et les centres hospitaliers.

De retour au Cameroun en 1973, il continue avec sa routine. Il est professeur d’Hématologie et d’Immunologie au Centre Universitaire des Sciences de la Santé de Yaoundé (CUSS) devenu Faculté de Médecine et des Sciences Biomédicales de l’université de Yaoundé 1. Il exerce également à l’hôpital Central de Yaoundé.


Les compétences du Professeur Lazare KAPTUE font l’unanimité. Il est présent dans tous les secteurs de la santé au Cameroun, les amphis, les laboratoires, les hôpitaux, l’administration… Au-delà du savoir, l’homme met un point d’honneur aux valeurs humaines. Il sera pendant 25 ans (de 1987 à 2012) président du Comité National d’Éthique du Cameroun (CNEC). Pionnier de la lutte contre le VIH/SIDA en Afrique et au Cameroun, ses actions ont contribué à freiner significativement la pandémie. 


Sur le plan de la production scientifique, le professeur Lazare KAPTUE a publié plus d’une centaine d’articles sur l’hématologie, l’immunologie, la parasitologie ou encore la Virologie. Le professeur a trôné depuis plusieurs années à la tête de l’Université des Montagnes, il avait réussi à faire de cette institution une référence en Afrique francophone. 


Pour ses prouesses et son apport pour le développement du secteur de la santé, le professeur Lazare KAPTUE avait reçu de nombreuses distinctions au Cameroun et un peu partout dans le monde. Lauréat de la Faculté de Médecine de Paris, Officier des Palmes académiques françaises, Chevalier des Palmes Académiques de la République Centrafricaine, Chevalier du Mérite Congolais, Officier du Mérite Congolais, Chevalier de l’Ordre de la Valeur du Cameroun, Officier de l’Ordre de la Valeur du Cameroun, Commandeur de l’Ordre de la Valeur du Cameroun, Dignité de grand officier de l’ordre National de la valeur, Membre de l’Académie des Sciences du Cameroun… Un parcours de géant pour un scientifique exceptionnel qui a marqué et continue de marquer l’histoire de la médecine camerounaise.

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