Dans l’univers complexe des affaires au Cameroun, une nouvelle ère se lève sur l’industrie du cacao. Le nom de Josiane Salomé Tchoungui résonne désormais comme un symbole de cette transformation. Cette éminente banquière camerounaise vient d’accepter le défi de diriger Atlantic Cocoa, une unité de transformation de fèves de cacao située au cœur de la zone industrialo-portuaire de Kribi, dans la région du Sud Cameroun. Lancée en 2020 par le magnat ivoirien Kone Dossongui, cette entreprise est bien plus qu’une simple usine : elle incarne l’avenir de l’agro-industrie dans la région. Josiane Tchoungui, dont la réputation dans le secteur financier est déjà solidement établie, apporte sa vision, son leadership et son expertise à cet ambitieux projet.
Kone Dossongui est le premier investisseur à s’installer dans la zone industrialo-portuaire de Kribi, et il a choisi Josiane Tchoungui, une banquière chevronnée, pour diriger Atlantic Cocoa. Elle a accepté ce poste après avoir quitté son précédent rôle de directrice générale de la filiale béninoise du groupe bancaire panafricain Orabank, où elle a acquis cinq années d’expérience. Avant cela, Josiane Tchoungui avait occupé des postes de responsabilité au sein des filiales camerounaises de BGFI, Ecobank et Standard Chartered Bank.
Josiane Tchoungui devient ainsi la première dirigeante de nationalité camerounaise à superviser Atlantic Cocoa, une unité industrielle ayant une capacité de transformation annuelle de 48 000 tonnes de fèves de cacao, avec la possibilité d’atteindre 64 000 tonnes. Il est important de noter que Josiane Tchoungui a déjà été impliquée dans ce projet lorsqu’elle était directrice générale adjointe de BGFI Cameroun et a contribué à son financement.
Malgré son changement de secteur, passant de la banque à l’agro-industrie, Josiane Tchoungui rejoint un secteur encore largement axé sur les exportations de fèves de cacao, bien qu’il existe des broyeurs industriels avec d’importantes capacités de transformation. Son objectif sera de promouvoir la transformation locale des fèves de cacao, un objectif important pour l’interprofession cacao-café et les autorités camerounaises. Pour y parvenir, elle devra intensifier la collecte de la matière première et maîtriser les coûts de production, dans un contexte où les coûts de l’énergie, tels que l’électricité, le gaz industriel et le gasoil, connaissent une hausse généralisée.
Il convient également de noter que Josiane Tchoungui possède un solide bagage académique, avec une maîtrise en économie de gestion de l’Université Catholique d’Afrique Centrale, un diplôme de troisième cycle en Banque et Finance de l’IESEG School of Management, ainsi que plusieurs certifications d’OMEGA, de HEC Paris et de la London Business School.
Mérimé Wilson
