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L’entrepreneur signe des contrats et non des autographes…

Avec le développement des nouvelles technologies, on assiste à une ruée vers l’entrepreneuriat dans les pays du sud. Pour beaucoup, le meilleur moyen de fuir la pauvreté, les sous-emplois et les manques d’emplois, c’est d’entreprendre. Cette réalité est palpable au Cameroun. Depuis le début de la décennie 2010, ils sont nombreux les jeunes camerounais qui se lancent dans les projets entrepreneurials. Mais, avec la montée en puissance des réseaux sociaux, on constate amèrement que la majeure partie des jeunes entrepreneurs recherchent plus à se stariser qu’à développer des projets viables.

Ils veulent tous devenir des CEO, ils sont même convaincus qu’ils le sont. Ils ont les idées parfois folles, mais les idées quand même. Chez l’autre, il veut développer la prochaine veste qu’on devra porter pour aller sur la lune, l’autre quant à lui veut développer une application pour compter les étoiles. Ils vivent dans le futur et dans leurs têtes, ils font partie des meilleurs innovateurs au monde. Sur les réseaux sociaux, ils développent leurs visibilités, ils passent pour des supers entrepreneurs. Ils se créent une base de fans et sur 24 h, ils en passent 15 à 18 sur les différentes plateformes à mettre les photos, commentaires, citations…. Dans leurs propres intérêts, nous leur disons RÉVEILLEZ – VOUS ! L’entrepreneuriat est bien plus sérieux que ça !


On ne s’auto-décrète pas entrepreneur ou CEO, mais on le devient par la force du travail et des résultats obtenus. Un entrepreneur qui passe 18 h sur les réseaux sociaux où prend – t – il le temps pour développer son produit ? Dans un environnement comme celui du Cameroun où les problèmes sont multiples dans tous les secteurs pourquoi les jeunes innovateurs n’apportent – ils pas des solutions concrètes pour les résoudre ? Que nous soyons dans la santé, l’éducation, la mobilité, la logistique, l’artisanat, l’agriculture, le tourisme, l’aménagement urbain, le divertissement, le sport… Les demandes sont grandes. Le pays est un océan d’opportunités, mais certains jeunes s’obstinent dans les projets fantaisistes et courent vers une recherche effrénée et éphémère de la visibilité.


Le CEO n’est pas là pour signer les autographes, mais bien les contrats. Il est important pour les jeunes entrepreneurs de comprendre qu’ils n’ont pas besoin de dédier tout leur temps à la recherche de la notoriété, mais ils doivent le dédier au développement de leurs entreprises. Un produit ou service qui connaît du succès attirera toujours les regards et le promoteur gagnera une visibilité naturelle. La règle, c’est le succès technique et commercial de l’entreprise ou la Start – up avant et le branding de l’entrepreneur après et non l’inverse. Néanmoins, il est important de relever que certains jeunes camerounais ont compris les enjeux et se sont mis véritablement au travail. Ces jeunes aujourd’hui certains connus et d’autres moins sont des socles sur lesquels d’autres jeunes doivent s’inspirer pour innover et impacter.

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Un commentaire

  1. Merci bcp pour cet article… je m’efforce toujours a le faire comprendre aux autres mais je suis le fou de l’histoire. Ils sont partout dans les reseaux sociaux et conferences.

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