En 10 mois d’activité au Cameroun, Yango, un service international de commande de taxis via une application, a permis à de nombreux entrepreneurs locaux de développer leur propre entreprise de taxis et de créer des emplois pour des milliers de chauffeurs. Dans cet article, nous vous racontons l’expérience de M. Pierre-Stéphane ADO dont l’entreprise possède aujourd’hui des voitures qu’il a financées lui-même.
Quelle était votre activité avant de rejoindre Yango ?
Avant Yango j’étais employé dans une entreprise de E-Commerce et propriétaire de deux taxis.
Comment avez-vous découvert Yango ?
Il faut dire que j’avais déjà utilisé Yango en Côte D’Ivoire, mais au Cameroun j’ai rencontré les promoteurs grâce un ami entrepreneur qui m’a demandé de l’accompagner à une réunion avec l’équipe yango qui venait d’arriver sur Douala quelques mois avant le lancement officiel. Par la suite, mon ami a décidé de ne pas s’y mettre malgré l’opportunité très visible à mes yeux, moi j’ai par contre foncé sur l’opportunité.
Qu’est-ce qui a motivé votre décision de rejoindre Yango ?
J’ai décidé de rejoindre Yango parce que j’ai vu dans cette aventure un moyen de contribuer à la modernisation et à la professionnalisation du secteur du transport urbain au Cameroun. Je suis également passionné par les plateformes et les applications digitales.
Quelles étaient vos appréhensions ?
Nous savons que les clients changent difficilement leurs habitudes de consommation. Entre autres nous avions évalué le risque de non-adhérence au service, le taxi jaune étant le plus populaire historiquement parlant. Ensuite, nous étions craintifs de ce qu’il puisse avoir des grèves des chauffeurs de taxis jaunes, car selon le modèle de Yango, les charges et impôts liés au transport urbain ne sont pas intégrés.
Quels sont selon vous les avantages de Yango ?
Plus de professionnalisme pour les chauffeurs, un meilleur suivi financier et des performances, et surtout l’optimisation du carburant.
Quel est votre principal défi ?
Assurer la couverture totale des villes de Douala et Yaoundé. Nous avons recensé un grand nombre de quartiers non couverts par le service à cause des facteurs exogènes (mauvais état des routes, enclavement, inondation, et surtout des lignes à circulation paralysée).
Aujourd’hui, quelles satisfactions pouvez-vous évoquer ?
Nous avons réussi le pari d’activation de plus de 1500 chauffeurs qui travaillent en alternance sur la plateforme. Les résultats sont visibles, la création de la valeur ajoutée, l’amélioration des conditions sociales des chauffeurs, la facilitation du déplacement d’une grande partie de la population. Auparavant se déplacer en « Taxi course » au Cameroun relevait d’un service prestige, mais aujourd’hui avec l’application Yango Taxi le « Taxi course » a été démocratisé. Toute personne peut se l’offrir et surtout à un prix très compétitif.
Où peut-on bénéficier des services de Yango ?
Villes de Douala et Yaoundé.
Quel chiffre d’affaires mensuel faites-vous ?
Bonne croissance de +20% mois par mois
Quel est votre projet d’expansion à court terme ?
Congo Brazzaville en juillet 2022