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Cameroun: quand l’entrepreneuriat numérique se conjugue au féminin (I)

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Nous ne faisons pas l’histoire, mais il est important de remarquer qu’il y a eu la grande révolution industrielle du XIXe et qu’ aujourd’hui nous assistons à la puissante révolution numérique du XXIe siècle. La bulle internet à une vitesse incroyable est entrain d’envahir et de révolutionner le monde entier. La révolution numérique impacte tous les segments de la société et le monde des affaires en premier.

Le Cameroun à l’instar des autres pays n’est pas épargné par cette révolution. Le développement d’Internet dans le pays se fait à une vitesse impressionnante. Désormais, tout le monde s’accorde sur le fait qu’il faut composer avec le numérique. Avec l’explosion des réseaux sociaux et notamment Facebook, l’ordre établi est entrain de suivre un bouleversement sans précédent. Nous allons vous épargner des dérives qu’entraînent les réseaux sociaux au Cameroun, ici nous allons nous focaliser sur les opportunités d’affaires qu’ils offrent et voir comment certaines femmes camerounaises ont compris les vrais enjeux du développement du numérique.

Les femmes camerounaises et les réseaux sociaux

Le kongossa n’a jamais trouvé un terrain aussi fertile au Cameroun comme celui des réseaux sociaux. Facebook est devenu la plateforme de tous les scandales. Certaines femmes camerounaises qui raffolent de cette pratique se régalent au quotidien. Mais, bien que minoritaire, on observe depuis quelques années que certaines femmes camerounaises ont compris que les réseaux sociaux notamment Facebook (le réseau social le plus utilisé au Cameroun) pouvait servir à autres choses de plus positives. Entre les recherches d’emplois, les échanges d’expériences, et le commerce en ligne, certaines femmes font de Facebook un véritable outil de développement. Après plusieurs mois d’observations, nous sommes impressionnés par la capacité de la femme camerounaise à saisir les opportunités qui s’offrent à elle sur la toile.

Quand les femmes camerounaises transforment Facebook en un vaste Marché

Avec une population fin 2016 d’environ 2,5 millions de personnes (1,5 million d’hommes et 1 million de femmes d’après histoireducm.com) au Cameroun possédant un compte Facebook, aujourd’hui on compte des milliers de groupes marchands sur le réseau bleu pilotés par les Camerounais. Les femmes bien que minoritaire par rapport aux hommes sur Facebook semblent les plus actives dans les groupes marchands. Entre la mode féminine, la décoration, la pâtisserie, l’événementiel… Facebook est devenu une réelle place de marché pour de milliers de femmes camerounaises. Les success story se multiplient et le nombre de commerçantes croient de jour en jour. Nous avons rencontré des femmes au Cameroun à Douala qui vivent exclusivement du commerce sur Facebook et whatsapp et pour la plupart d’entre elles, la courbe de croissance est impressionnante. Mais il reste que la quasi-majorité des commerçantes sur les réseaux sociaux sont dans l’informel et non pas toujours une vision sur le long terme de leurs activités.

Elles font la différence et s’ensortent plûtot bien

Le constat général est que plusieurs femmes sont dans l’économie numérique juste par opportunisme et sans préparation (parce que j’ai une amie qui vend des robes en ligne moi aussi, je fais pareil) . Mais néanmoins, nous avons aussi des entrepreneuses bien structurées qui au quotidien innovent pour créer de la valeur ajoutée. La plateforme Sappgo de l’entrepreneure Christelle Jackson est un site marchand qui existe depuis 2015, un véritable mini marché pour les personnes qui n’ont pas le temps de faire les courses. Wandashop d’Anaïse Tchienda est l’une des premières plateformes de vente en ligne au Cameroun. Elles sont de plus en plus nombreuses qui font de l’économie numérique une vraie opportunité pour créer de la richesse et de l’emploi. Le moins, qu’on puisse dire est que les initiatives portées par les femmes jusqu’ici sur le terrain de l’économie numérique sont intéressantes en terme de rentabilité.

L’avenir de l’économie numérique au Cameroun se fera avec les femmes camerounaises

L’économie numérique ne se fera pas au Cameroun sans la femme entreprenante. Jusqu’ici, les femmes ont brillé sur ce terrain et elles continueront sans aucun doute à le faire. Les initiatives des vaillantes entrepreneuses comme Arielle Kitio ou encore Danielle Akini dans la formation des innovateurs de demain porterons sans aucun doute les fruits. Les entrepreneuses telles que Patricia Monthé (CEO Medxcare), Rebecca Enontchong (CEO Appstech et initiatrice des incubateurs Activspace Buea et Douala) continueront à porter sur la scène nationale et internationale les valeurs de la femme entreprenante camerounaise dans l’économie numérique. Le numérique offre une occasion unique aux femmes camerounaises de s’imposer sur le champ entrepreneurial et de prendre la place qu’elle mérite. Pour arriver à un réel boom, les femmes doivent prendre conscience des enjeux quitter le champ informel, s’organiser et travailler pour le long terme.

Naturellement, la femme camerounaise est travailleuse. Au delà des dérives qu’on observe çà et là chez certaines femmes légères qui occupent malheureusement le devant de la scène, la femme camerounaise authentique peut faire des choses extraordinaires si elle est orientée et bien encadrée. l‘entrepreneuriat féminin a un coup à jouer dans le développement de l’économie numérique au Cameroun. Aujourd’hui sans encadrement, ni formation les femmes arrivent à faire des choses remarquables. Nous sommes convaincus qu’avec plus de formation, plus d’encadrement et un accompagnement réel les femmes pourront véritablement peser dans le développement de l’économie numérique au Cameroun et à la croissance du pays.

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