Droit des affaires au Cameroun : le pari réussi des repats
L’idée d’un retour au pays natal suscite très souvent auprès des professionnels de la diaspora africaine qui veuille rentrer beaucoup d’appréhensions. Entre les incertitudes du lendemain, le décalage culturel, les nombreux échecs de ceux qui ont précédé dans l’expérience, la situation politico-sociale et les découragements qui fusent parfois de partout, juste l’idée de penser à un retour définitif est un challenge psychologique à relever. Malgré la peur et les craintes d’éventuels échecs, ils sont de plus en plus nombreux les Africains qui osent le retour et les expériences positives sont sur une courbe ascendante. Les Camerounais de la diaspora commencent à suivre le mouvement et ils sont nombreux qui, chaque année prennent la décision de rentrer s’installer au pays. Si les recrutements dans les multinationales et les entreprises publiques apportent plus de sécurité auprès de certains, l’entrepreneuriat demeure une option privilégiée pour plusieurs. Au cours des dernières années, les repats exerçant dans le domaine du Droit des affaires ont su imprimer leurs marques et s’insérer par la grande porte dans l’univers juridique camerounais.
Les repats dans le secteur du Droit des affaires écrivent une belle histoire et la réussite de leurs insertions démontre qu’au-delà des slogans l’Afrique n’est pas seulement le continent de l’avenir, mais aussi et surtout du présent.
À Douala et Yaoundé, on compte plusieurs cabinets spécialisés dans le Droit des affaires. Parmi les cabinets les plus prestigieux, on retrouve des cabinets dirigés par les jeunes avocats aux talents redoutables qui ont misé sur le retour au Cameroun pour la suite de leurs carrières. Des professionnels qui ont travaillé avec les meilleurs dans différents pays et ont décidé par conviction de mettre leurs expertises au service de l’Afrique. Certains ont bousculé les codes et gagner une grande notoriété dans la sphère économique locale : Jacques Jonathan Nyemb, Aurelie Chazai, Linda Amadagana… des noms qui ont su briller et s’imposer par leur travail.
Jacques Jonathan Nyemb est avocat associé au Cabinet Nyemb l’un des plus réputés et prestigieux au Cameroun. Administrateur au Gicam depuis 2019, à 34 ans seulement celui qui a été avocat associé chez Cleary Gottlieb Steen & Hamilton LLP bureau de Paris fait l’unanimité. Lors du dernier Eurobond du Cameroun, il a fait partie de l’équipe des négociateurs. Aurelie Chazai est également une valeur sûre dans l’univers du Droit des affaires au Cameroun. En 2017 de retour au Cameroun, avec ses associés, elle lance le cabinet Chazai & Partners qui est aujourd’hui une référence. Ancienne de Willkie Farr & Gallagher LLP, Herbert Smith Freehills LLP et Ernst & Young, Aurélie Chazai a également fait partie des négociateurs dans l’équipe du ministre des finances lors du dernier Eurobond du Cameroun.
Linda Amadagana, l’ancienne de Clifford Chance, Simmons & Simmons et Orrick Herrington est également une fonceuse qui ne cesse de marquer les bons points dans l’univers du Droit des affaires au Cameroun. Les repats qui font la différence sont de plus en plus nombreux. Profitant de leurs doubles cultures, ils sont des intermédiaires de choix pour les investisseurs étrangers. Dans leurs démarches sur le marché, ils innovent par leurs approches et apportent une vraie valeur ajoutée dans la corporation. Les cabinets camerounais spécialisés dans le droit des affaires affichent une belle compétitivité et une véritable dynamique se dégage dans le secteur.
L’exemple des repats exerçant dans le domaine juridique est la preuve qu’il y a de la place sur le marché pour cette diaspora qui décide de rentrer. Au-delà des compétences, la compréhension de l’environnement des affaires et des réalités locales sont des atouts incontournables pour une meilleure insertion.
.Mérimé Wilson