Nouvelle tentative ratée d’assèchement de la liquidité bancaire pour la BEAC
L’émission de bons à 28 jours de maturité par la Banque des États de l’Afrique Centrale (BEAC), le 29 avril 2024, est restée lettre morte. Aucune souscription n’a en effet été enregistrée de la part des banques commerciales malgré les taux attrayants de 2,5% à 3,5% proposés par l’institut d’émission.
Cette opération visait à prélever 50 milliards de FCFA sur le marché interbancaire afin de durcir les conditions d’accès au crédit et lutter contre les pressions inflationnistes. Il ne s’agit pourtant pas d’une première dans la zone CEMAC, d’autres émissions de ce type ayant déjà connu un échec par le passé.
Selon le gouverneur de la BEAC, les critères d’éligibilité trop stricts constituent un obstacle potentiel à la participation des établissements bancaires. Une révision de ces critères est désormais envisagée pour faciliter l’adhésion des banques à ces mécanismes de drainage de la liquidité excédentaire.
Après le relèvement des taux directeurs et la suspension des opérations d’injection de liquidités, ces émissions de bons sont devenues le nouvel instrument de resserrement monétaire privilégié par la BEAC. L’objectif demeure de réduire la composante monétaire estimée à 20% du niveau d’inflation dans la région.
La BEAC semble ainsi déterminée à résorber les excédents de liquidité bancaire par tous les moyens, même si les premières tentatives se révèlent encore infructueuses sur le marché interbancaire.
Mérimé Wilson