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Diaspora – Cameroun : une véritable alliance pour un mariage durable ?

Alors que le Président français, Emamnuel Macron, vient de boucler une visite de quatre jours en Afrique centrale : le Chef d’Etat français n’a eu de cesse d’évoquer le rôle que les diasporas peuvent jouer dans le raffermissement des liens entre la France et les Etats africains. La diaspora camerounaise, qui jusque-là n’avait que peu d’impact en terme de PIB pour le Cameroun, se mobilise via ses entreprises pour inverser la donne.

Au Cameroun, le constat est sans appel. La diaspora n’a que peu d’impacts dans le développement du pays. Selon une étude récente du PNUD, la diaspora camerounaise n’aurait envoyé que 230 milliards de FCFA ces dernières années. Cela ne constitue que 1% du PIB soit quasiment 10 fois moins que les diasporas maliennes ou encore sénégalaises. Afin de répondre à cet enjeu, les autorités camerounaises ont annoncé, par l’intermédiaire l’ouverture d’un guichet dédié à l’investissement des diasporas. Le principal frein des diasporas concernent d’abord l’aspect financier et le peu d’accompagnement dont elles bénéficient. Selon l’avocat camerounais implanté en France, Amédée Dimitri Touko Tom, ce plan n’est pas encore assez peaufiné. «Les Camerounais qui entreprennent sérieusement dans la diaspora trouveront toujours un dispositif de soutien dans leur pays d’accueil. Or, c’est au Cameroun  qu’on fait face aux plus grands défis en terme de financement et d’accompagnement», indique-t-il. 

Les acteurs privés/publics véritablement ensemble ?

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De l’autre côté de la corde, les pays d’accueil de la diaspora prennent aussi des engagements. Récemment, l’Agence Française de Développement avait débloqué une enveloppe d’un millions d’euros afin de favoriser l’émergence de projets entrepreneuriaux provenant de la diaspora camerounaise implantée en France. «Notre volonté s’inscrit dans le sillage du Président de la Républiqie française, Emmanuel Macron, qui lors des discours de Ouagadougou, de Montpellier ainsi que lors de sa récente visite d’Etat au Cameroun a réitéré sa volonté», affirme-t-on au sein de la direction de l’AFD. Il faut dire que les prétendants ne manquent pas. La GIZ, coopération allemande met l’accent davantage sur l’entrepreneuriat féminin. Une stratégie qui pourrait créer un impact significatif en terme de création d’emplois quand on sait que plus de 50% des entreprises gérées par des femmes seraient encore viables 5 années après sa création selon la banque mondiale.

Viser l’Unité le 20 Mai

Si les structures étatiques s’actives, les initiatives privées aussi se font insistante. Le nombre d’entrepreneurs croit. Parmi eux, certains présentent des profils atypiques à l’instar de Jean Lobe Lobe, fondateur de Waspito qui croit beaucoup aux potentialités liées à la connexion entre les diasporas et l’entrepreneuriat au bénéfice du Cameroun. C’est avec cet objetif en tête que Fatimatou Ousmanou a crée MBOA Paris le 20 Mai prochain. Près de 5 000 visiteurs ys ont attendus. Co-fondatrice de Tap Tap Send Cameroun, cette jeune entrepreneure n’a pas hésité avant de se lancer dans la conception de cet événement. «Le 20 Mai est la Fête de l’Unité, l’objectif est de sensibiliser les personnes à l’entrepreneuriat dans un esprit – certes convivial – et collaboratif afin de créer le déclic chez les personnes pour qu’elles franchissent le pas», énonce cette entrepreneure passée au préalable par l’incubateur Incub’innov (anciennement Bond’innov). Dans ce même élan, Phlippe Simo – influenceur et fondateur d’Investir au Pays – a également annoncé sa présence tout comme Nelly Chatue Diop fondatrice de la fintech Ejara qui a récemment levé 8 millions d’euros. Ce sont autant de marqueurs qui montrent la volonté des diasporas de peser sur le sort de l’Afrique…depuis partout à travers le monde. 

Casbi Rudy

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